Congrès international conjoint sur le bégaiement et le bredouillement 2022 : un succès, dans la fébrilité

Cet article a paru dans l’édition juin 2022 du Communiquer, la revue de l’ABC envoyée gratuitement à nos membres. Pour devenir membre de l’ABC, c’est par ici.

Ça y est! Le Congrès international conjoint sur le bégaiement et le bredouillement qui s’est déroulé à Montréal du 27 au 30 mai est derrière nous! Congrès pour lequel plusieurs membres du conseil d’administration, employé.e.s à temps partiel et bénévoles de l’ABC ont dû travailler sans relâche, sans compter les heures, avant et pendant l’événement afin de s’assurer que tout soit prêt à temps et que le déroulement soit sans anicroche majeure. Globalement, on y est arrivés!

Rappelons que l’annonce de la sélection de Montréal comme ville-hôtesse pour ce congrès a été faite en décembre 2018, soit il y a un peu plus de trois ans, et plus d’un an avant que la pandémie de COVID-19 ne vienne chambouler toute la planète. Résultat : le congrès initialement prévu en juillet 2021 a été reporté à la fin mai 2022. La décision du report, survenue en début d’année 2021, a été prise alors que tout rassemblement public à l’intérieur d’un édifice était interdit au Québec. Tout le comité organisateur s’est croisé les doigts durant des mois en espérant que les restrictions sanitaires soient éventuellement levées et que le congrès puisse avoir lieu en personne. Nous avons dû attendre jusqu’au 8 février dernier, date de la conférence de presse du gouvernement du Québec annonçant la levée progressive des restrictions. C’était le feu vert que nous espérions.

Moins de quatre mois pour tout mettre en place. Les invitations aux conférenciers spéciaux, et le processus de soumission de résumés de communications et de sélection des présentations étaient bien entamés. Il restait à finaliser les contrats avec les sites et fournisseurs, les traiteurs, l’inscription, les restrictions alimentaires des congressistes, le programme imprimé, le sac des congressistes et son contenu, les étiquettes de noms et cocardes, l’aménagement des lieux, la logistique, si possible les activités sociales, et j’en passe!

Quelques jours avant la tenue du congrès, des employé.e.s et bénévoles de l’ABC ont assemblé tout le matériel (sacs, contenu, cocardes, etc.) qui avait été préalablement expédié aux locaux de l’ABC. Le transport du matériel à l’Hôtel Omni, où avait lieu les ateliers pré-congrès, s’est fait le mercredi 25 mai, afin d’être fin prêts pour la distribution des cocardes et du matériel aux congressistes dès le jeudi 26 mai, jour des deux ateliers pré-congrès. Animés respectivement par Elaine Kelman et Ali Berquez (The Michael Palin Centre, Londres, Royaume-Uni) et Dan Hudock (Idaho State University, Pocatello, ID, États-Unis), ces deux ateliers ont attiré collectivement une cinquantaine de congressistes. La rétroaction d’Elaine Kelman a été très positive : elle a mentionné que le nombre relativement restreint de personnes présentes a favorisé les échanges et une certaine intimité entre les participant.e.s.

C’était inévitable, un blitz de congressistes s’est présenté en fin d’après-midi au comptoir d’accueil pour se faire remettre cocarde et sac de congrès, alors que nous nous préparions à transporter le matériel au Centre Mont-Royal, principal site du congrès, situé à un pas de l’Hôtel Omni. L’hôtel a eu l’amabilité de nous prêter deux chariots pour le transport entre l’Hôtel Omni et le Centre Mont-Royal, qui s’est fait sous quelques gouttes de pluie. Un peu exténué et en sueurs, mais satisfait que tout le matériel soit à bon port pour le lendemain matin, ouverture officielle du congrès. Transport complété juste à temps pour la cérémonie d’ouverture de 17 h-17 h 30 à l’Hôtel Omni, le temps de souhaiter la bienvenue à Montréal, en t-shirt, aux personnes présentes.

Lendemain matin, vendredi 27 mai, Centre Mont-Royal, 7 h-7 h 30, on met en place le comptoir d’accueil, les banderoles, les écriteaux de signalisation. On accueille les congressistes, on leur remet leur matériel. Mon téléphone sonne, je reçois des messages texte, des notifications sur Slack, quelques urgences à régler si possible avant l’ouverture officielle. Je dois m’adresser aux congressistes pour un mot de bienvenue et quelques consignes d’usage; je ne suis pas très bien préparé, mais je me débrouille.

On cherche la banderole d’un exposant qui l’avait fait livrer aux bureaux de l’ABC pour entreposage temporaire. On ne la trouve pas dans l’amoncellement de matériel à l’accueil, et ni le Centre Mont-Royal, ni l’Hôtel Omni l’ont en main. On devra se rendre par deux fois aux locaux de l’ABC avant de finalement retrouver la précieuse banderole. On en a été quittes pour une bonne frousse, mais finalement nous avons pu livrer la banderole à l’exposant dès la première journée du congrès.

Après la fébrilité des premiers jours et l’essentiel des problèmes de logistiques réglés, et avec l’expérience acquise, le reste du congrès s’est déroulé assez rondement. Cette accalmie nous a permis de profiter des quelques activités sociales au programme, dont notamment le souper du vendredi soir organisé par l’ABC, le match de soccer du CF Montréal du samedi soir, ainsi que le banquet du dimanche soir. La randonnée sur le Mont-Royal du dimanche matin a attiré quelques oiseaux matinaux. L’ascension est physiquement exigeante, mais les quelques participant.e.s étaient tous.tes ravi.e.s par la randonnée, et la météo était parfaite. À un tel point que d’autres personnes ont manifesté leur intérêt pour une deuxième excursion. Nous avons donc refait l’ascension le lundi après-midi 30 mai, avec un groupe restreint de congressistes qui ont étiré leur séjour à Montréal. Lors du retour de cette deuxième excursion, nous en avons profité pour faire un détour vers la Maison Ernest-Cormier, mythique demeure du Mille Carré Doré.

Au final, que reste-t-il de cette expérience singulièrement intense? La rétroaction reçue durant et après le congrès a été unanimement positive. Nous avons reçu des félicitations de plusieurs congressistes, autant pour le contenu du programme que pour l’organisation et la logistique. Après plus de deux ans de pandémie et vagues de confinement et déconfinement, à l’évidence les congressistes étaient très heureux.ses de se retrouver à discuter bégaiement et bredouillement, en personne, autour d’un bon repas et d’un verre de vin. Pour l’ABC, l’expérience acquise au cours des trois dernières années est incommensurable. Personnellement, la fébrilité, l’adrénaline à fond la caisse du dernier droit, la nécessité de prendre des décisions sur-le-champ, tout ça va me manquer. À quand le prochain congrès international où l’ABC participera à titre d’association-hôtesse locale? On va prendre une pause bien méritée. La génération actuelle d’administrateurs et celle qui va suivre auront peut-être le goût si une opportunité se présente?

Ce succès aurait été impossible sans l’appui indéfectible des membres actuels et passés du conseil d’administration de l’ABC, et sans l’apport de nos employé.e.s à temps partiel et de bénévoles qui ont donné de leur temps avant et pendant le congrès. Un merci spécial à Myriam Fauteux et Alain Tremblay pour leur implication dans le sous-comité du programme, à Geneviève Lamoureux pour son soutien en logistique, coordination, et supervision des employé.e.s et bénévoles, à nos employé.e.s Sonia Dusseaux et Élie Tremblay, et à nos bénévoles Nicholas Carrier, Caroline St-Germain, Annie Longpré et Louis-Frédérik Gélinas.

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